Brian Maguire - Nature morte

« Nous devons honorer le fait que des femmes et des hommes meurent en essayant simplement de trouver du travail. » Tels sont les mots de l’illustre peintre Brian Maguire, qui a consacré quarante ans de sa vie à révéler l’impact de la guerre, de la corruption et de l’oppression sur la condition humaine. Chaque année, afin d’échapper au narcotrafic endémique et à la pauvreté, des milliers de personnes traversent l’Amazonie brésilienne pour souvent se retrouver dans les soupes populaires de grandes villes d’Amérique du Nord. En chemin, des centaines d’entre elles auront perdu la vie dans le désert de Sonora (Arizona), dans une tentative aussi périlleuse que désespérée de passer illégalement du Mexique aux Etats-Unis.

Travaillant à partir de photographies prises entre 2017 et 2019 de leurs restes non identifiés, l’artiste compare l’acte de peindre à un cri furieux de mémoire et d’amour. En des termes à la fois durs et beaux, Brian Maguire rend un vibrant hommage à ces individus oubliés. Un court documentaire présenté au sein de l’exposition contribue à contextualiser son approche profondément engagée.

En complément de l’exposition, le film The Life of Brian (Maguire) sera projeté mardi 6 mai à 19h30 en présence de son réalisateur Mark McLoughlin.

Ne manquez pas de découvrir en ce moment l'exposition La Grande Illusion à Hugh Lane Gallery (Dublin) qui est prolongée au 18 mai. L'installation de celle-ci ainsi qu'un entretien de Brian Maguire dans son atelier dublinois sont présentés dans ce court documentaire du réalisateur Alan Keane, Lament.

En partenariat avec Culture Ireland :